Rien ne bouge. Un vent aigre, écrasé par le poids du ciel descendu sur terre, balaie le Cézalier. De rares bâtisses surgissent au milieu d'une immensité limpide, inhabitée, sans espoir de repeuplement. Le pays immobile s'allonge à l'infini, désertique, de crêtes glabres, de sommets aux dos ronds, de combes, de lacs, de tourbières. Tout n'est qu'écoulements, suintements frais et clairs.